Vous ne pouvez choisir ni comment mourir, ni quand. Mais vous pouvez décider de comment vous allez vivre. Maintenant. (Joan Baez)

J’adore regarder les bateaux qui viennent de loin et qui entrent dans le port majestueusement. J’imagine les passagers à bord et j’invente leurs histoires. Là, c’est un ferrie qui est arrivé d’Algérie d’un air majestueux contrastant avec l’état pitoyable du navire. Un petit remorqueur le suivait et semblait vouloir le dépasser sans jamais y parvenir, car il naviguait bien au milieu de la passe. A mieux regarder, j’ai vu qu’une longue corde reliait les deux bateaux et que ce dernier ne voulait pas dépasser mais qu’il était là pour aider aux manœuvres d’accostage en retenant la poupe lors de l’arrimage au quai.

Lorsqu’un navire arrive, c’est le capitaine généralement qui demande de l’aide pour mieux se diriger lorsqu’il arrive au quai. Le vent s’est calmé depuis hier, mais je constate qu’il n’y a pas trop de différences entre la façon de travailler pour ceux qui sont responsable du tunnel sous le port, et ceux qui sont responsables des bateaux qui arrivent. Je m’explique. Lorsqu’il pleut, on peut lire 24 heures après sur le panneau lumineux « attention chaussée humide », même si le soleil brille fortement. Je vois que si le vent a soufflé un peu fort, les remorqueurs sont de « sortie » même par temps calme ! Je soupçonne une histoire de racisme, en plus. Seuls les bateaux provenant du Magreb en sont affublés…

On me dit que je « galège », comme on dit ici pour me dire que je calomnie.

C’est vrai que j’ai tendance à voir dans tout événement qui se présente, les malfaçons qu’il peut y avoir et les possibilités de rétablir la situation à mon avantage. Après ça, je suis tranquille. Je n’y pense plus, généralement mais si la situation demande à être rectifiée, j’ai déjà pensé à une solution qui me convenait et je l’applique sans me prendre la tête exagérément.

Dans cet exemple précis, je ne peux pas affirmer que c’est une magouille. Le vent peut être très fort même dans le port. Le « Napoléon », un ferrie qui faisait le trajet jusqu’en Corse régulièrement l’a constaté à ses dépens lorsqu’une rafale violente l’a projeté contre le quai et que la coque a été déchirée sur plusieurs mètres. La suite a été une longue galère qui s’est terminée avec la vie du bateau…

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